Qui s'occupera de la santé de nos jeunes?
Nous y sommes presque. La campagne électorale tire à sa fin et, malgré tout ce que nous avons entendu, aucun chef de parti ne nous a parlé de la préoccupante question de la santé de nos jeunes.
À titre d’ambassadrice des saines habitudes de vie, je me permets de lever un drapeau rouge. Nos enfants n’ont jamais été aussi peu actifs et, selon une nouvelle étude
, le taux d’obésité et d’embonpoint des enfants, loin de diminuer, continue d’augmenter.Les enfants en surpoids ou obèses risquent davantage d’être obèses à l’âge adulte et de souffrir de maladies telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires à un âge plus précoce. D’ailleurs, chez certains de nos enfants et de nos adolescents prédisposés à l’obésité, on retrouve désormais des problèmes de santé comparables à ceux des adultes. En 1999-2000, l’obésité aura coûté au moins 1,5 milliard de dollars aux contribuables québécois
. Imaginez ce que cela représentera en 2014 !Et si on se donnait comme mission que le Québec devienne un lieu de vie où nos enfants seront actifs, éduqués et en bonne santé ? Pour réussir ce tour de force, nous avons besoin que nos élus, sans égard à leurs allégeances politiques, s’investissent dans ce mouvement de société et qu’à titre de décideurs, ils puissent mettre à profit leur pouvoir d’influence.
Il est tout aussi impératif de se doter d’une politique nationale sur le sport, le loisir et l’activité physique ainsi qu’une politique nationale sur la prévention qui nous permet de cibler efficacement les actions à entreprendre.
Je collabore avec des dizaines d’organismes ayant beaucoup accompli pour rendre plus accessibles la pratique d’activités physiques et une offre alimentaire saine. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, il en reste encore beaucoup à faire, et à cet égard, l’engagement de nos élus à tous les niveaux d’intervention est essentiel afin d’assurer la réussite de ce projet de société.
C’est le rôle du gouvernement, en appui avec des partenaires, de mettre en place, notamment, un environnement politique pour faciliter une saine alimentation et un mode de vie physiquement actif pour la population québécoise.
Pour réussir ce pari, nous nous devons d’agir tôt, et ce, pour plusieurs raisons :
– Favoriser le développement moteur de nos jeunes ;
– Assurer la qualité de l’intervention ;
– Intégrer des mesures concrètes et durables dans nos services de garde éducatifs à l’enfance, nos écoles, et nos municipalités ;
– Créer des environnements favorables à l’activité physique pour encourager la participation des jeunes ;
– Offrir une alimentation équilibrée, savoureuse et peu coûteuse.
Mesdames, messieurs les élus, la balle est dans votre camp. Sachez que nous serons à vos côtés, le moment venu, pour accélérer le mouvement.
Laurie K. Twells et collaborateurs (2014). . Repéré au : http : //cmajopen.ca/content/2/1/E18.full
Coleman, R. et C. Dodds (2000). .
Genuine Progress Index : measuring sustainable development. Canada : GPI Atlantic.
Propos appuyés par les organismes suivants :
Luc Toupin, Alliance québécoise du loisir public
Marc-André Plante, Carrefour action municipale et famille
Daniel Caron, Conseil québécois du loisir
Suzanne Lemire, Conseil québécois sur le poids et la santé
Francis Gilbert, Fédération des kinésiologues du Québec
Pierre Lavoie, Grand Défi Pierre Lavoie
Marie-Claude Pelletier, Groupe entreprises en santé
Serge Hénault, Regroupement des unités régionales de loisir et de sport
Alain Roy, Réseau du sport étudiant du Québec
Alain Deschamps, SPORTSQUÉBEC
Marieke Cloutier, Union des municipalités du Québec
Jean-Pierre Brunelle, Université de Sherbrooke
Suzanne Lareau, Vélo Québec
Christian Savard, Vivre en Ville
Patrick Parent, FEEPEQ