Ski alpin universitaire | Le Rouge et Or veut des bannières
Le temps rafraîchit, la neige est de retour et les montagnes de la région se vêtissent de leurs beaux manteaux blancs. À n’en pas douter, la saison de ski alpin universitaire frappe à nos portes. Premier rendez-vous d’envergure? Trentino en Italie, pour les 26e Universiades d’hiver, qui se dérouleront du 11 au 21 décembre avec trois de nos représentants.
Simon Claude Toutant, Laurence Vallerand et Maëlle Bergeron se dirigeront bientôt
dans le nord du pays à la botte, au pied des Alpes, pour prendre part aux épreuves techniques de slalom et de slalom géant. Le défi est énorme et Maëlle Bergeron en a pleinement conscience.
«Ce ne sera pas évident du tout. Nous n’avons pas eu la chance d’avoir d’entraînement sur neige encore. On a fait de la vidéo, de la visualisation, un peu d’entraînement en salle, mais ce n’est pas comme descendre une pente. Il faudra profiter de la neige le plus possible cette semaine au Mont Sainte-Anne pour arriver en forme», analyse Bergeron, qui participera à ses deuxième Universiades, après Erzurum en Turquie en 2011, alors qu’elle faisait partie du club civil de l’Université Laval.
Comme si le manque d’entraînement sur neige n’était pas suffisant, les trois étudiants-athlètes lavallois devront se mesurer à des skieurs redoutables dans une compétition au calibre extrêmement relevé, difficilement comparable à ce que l’on trouve sur le circuit universitaire québécois. «Il faut être réaliste et ne pas nous donner d’objectif de performance. L’idée, c’est d’aller là-bas, de vivre une belle expérience et d’avoir du plaisir, tout en essayant de représenter le Rouge et Or au meilleur de nos capacités», explique Bergeron, membre de l’équipe d’étoiles du RSEQ lors des deux dernières saisons.
Regard sur la saison locale
François Bourque est aux commandes du Rouge et Or pour sa première saison à titre d’entraîneur-chef. S’il est confiant et excité à l’approche des premières compétitions locales, il réalise qu’il est encore en période de rodage et que beaucoup de travail se dresse devant lui.
« Je continue mon adaptation un peu plus chaque jour. Le challenge est bel et bien là et le défi est intéressant. Alors que je gravitais depuis longtemps dans un monde plutôt individuel, je dois maintenant m’habituer à évoluer dans une équipe, où tout le monde se tient, où chacun prend soin de son coéquipier», remarque Bourque, un natif de New Richmond en Gaspésie.
L’entraîneur-chef pourra compter sur une solide équipe pour la saison 2013-2014 de ski universitaire, une équipe composée d’une nouvelle vague de skieurs. «Nous avons bien quelques nouveaux visages, mais ils arrivent avec une mentalité de gagnant. Ils sont sérieux, s’entraînent fort et de manière structurée. Ils apporteront beaucoup à notre équipe», assure l’ancien membre de l’équipe canadienne de ski alpin.
Vu la jeunesse de l’équipe, le Rouge et Or s’est donc gardé de se fixer des objectifs trop précis, mais pour l’entraîneur-chef, il est clair que la formation lavalloise a tous les atouts pour rafler quelques lauriers. «La bannière du combiné (masculin et féminin) sera sans doute la plus difficile à aller chercher, mais je nous vois revenir avec au moins une bannière chez les gars ou les filles. Peut-être les deux, si nous connaissons une bonne saison. Si nous avons les trois, ce sera le gros lot!», claironne Bourque, qui compte sur l’excellent esprit d’équipe de sa troupe pour atteindre les sommets.
Les principaux adversaires du Rouge et Or viennent de l’autre bout de la 20, à
l’Université de Montréal. Fort d’un imposant contingent d’athlètes, les Carabins seront à surveiller. Pour chaque compétition, on garde les cinq meilleurs résultats. Si une équipe est composée de 20 skieurs, elle profite alors d’une longueur d’avance vis-à-vis d’une équipe qui n’en compte que six ou sept, comme le Rouge et Or. «Sur le nombre, ils nous surpassent, ce qui au final représente un net avantage. Mais ils ne sont pas nécessairement meilleurs que nos athlètes. La qualité des skieurs est très comparable», évalue Bourque, qui promet de livrer une chaude lutte au Montréalais.
Outre les Universiades pour les trois représentants lavallois, la saison locale du Rouge et Or se mettra en branle les 14 et 15 décembre à Val St-Côme pour une épreuve de slalom FIS. La première compétition RSEQ est prévue le dernier weekend de janvier au Mont Sainte-Marie, alors qu’un slalom et un slalom géant seront disputés sur ses pentes.