18 février 2015
Les jeunes Québécois veulent une modification de la Loi sur le tabac
Un sondage effectué en décembre 2014 pour le RSEQ dans le cadre du projet De Facto révèle que les jeunes Québécois supportent des mesures pour restreindre les pratiques des compagnies de tabac via une action gouvernementale. Le RSEQ est heureux de faire cette constatation et se réjouit également de l’ensemble des résultats du sondage, réalisé par la firme privée Léger, qui démontrent qu’une bonne part des jeunes Québécois et Québécoises âgés de 12 à 24 ans reconnaissent les différentes tactiques marketing utilisées par l’industrie du tabac pour les recruter et les manipuler dans le but de les initier à ses produits mortels.
Ce sondage réalisé après la campagne publicitaire De Facto 2014, révèle que les jeunes Québécois sont majoritairement d’avis que le gouvernement devrait intervenir dans les pratiques des compagnies de tabac. Effectivement, 82% des jeunes interrogés sont d’avis que le gouvernement du Québec devrait imposer aux compagnies de tabac de standardiser l’apparence de leurs produits dans un emballage neutre, 77% qu’il devrait interdire le développement de nouveaux produits du tabac et 70% qu’il devrait interdire l’ajout de saveurs aux produits du tabac. Alors que la Loi sur le tabac n’a pas été révisée depuis 10 ans, le ministre de la santé publique, Lucie Charlebois, a annoncé son intention de réviser la loi ce printemps.
À la lecture des résultats du sondage, Gustave Roel, directeur général du RSEQ se dit heureux de constater que les jeunes prennent de plus en plus conscience des tactiques insidieuses de l’industrie du tabac : «Les jeunes sont maintenant beaucoup plus sensibles face aux effets néfastes du tabac et des différentes stratégies qu’utilisent les cigarettiers pour les inciter à consommer leurs produits». Effectivement, ce sont 88% des répondants, un pourcentage impressionnant, qui ont affirmé que l’industrie du tabac profite du sentiment d’invincibilité et de la naïveté des jeunes pour les attirer et les rendre dépendants aux produits du tabac et plus des trois quarts des jeunes Québécois interrogés (76%) qui considèrent que les consommateurs de produits du tabac se font manipuler par les compagnies de tabac.
De plus, tel que dénoncé par la campagne De Facto, la majorité des jeunes sont d’avis que les compagnies de tabac ajoutent des saveurs à leurs produits afin qu’ils soient perçus comme moins nocifs pour les jeunes (86%) et que les compagnies de tabac développent de nouveaux emballages dans le but de rejoindre les jeunes (75%).
À la lumière de ces résultats, nous pouvons donc affirmer que la plupart des jeunes interrogés semblent avoir adhéré au message véhiculé par la campagne publicitaire De Facto 2014. D’ailleurs, cette dernière a connu un réel succès, avec un taux d’appréciation des jeunes Québécois de 82%, alors que la norme Léger pour ce type de campagne au Québec se situe entre 62% et 72%.
Bien que la bataille ne soit pas encore terminée et qu’il y ait encore beaucoup de travail de sensibilisation et de prise de conscience à faire auprès des jeunes, les résultats de ce sondage sont prometteurs et renforcent la mission de De Facto. Le RSEQ continue de réclamer que le gouvernement du Québec adopte des mesures afin de légiférer les pratiques des compagnies de tabac. Chaque jour, 90 Québécois sont initiés aux produits du tabac à l’âge moyen de 13 ans. Une révision de la Loi sur le tabac, attendue depuis trop longtemps, doit être déposée et adoptée le plus rapidement possible.