Projet de loi sur le tabac : un excellent premier pas pour la santé de nos jeunes
Le RSEQ félicite la ministre Charlebois pour le dépôt de son projet de loi sur le tabac. Les mesures proposées auront un impact positif sur le tabagisme et la santé des jeunes. Chaque jour, 90 jeunes québécois, d’âge moyen de 13 ans, s’initient aux produits du tabac; il est donc primordial d’adopter ces modifications avant l’été.
Le RSEQ espère maintenant que la révision de la loi sur le tabac sera bonifiée au cours du processus législatif, afin qu’un encadrement supplémentaire des emballages soit inclus à la présente réforme. Au nom de la santé de nos jeunes, le gouvernement ne doit pas céder devant les pressions que fera l’industrie pour alléger la loi en leur faveur.
Comme le souligne son directeur général, Gustave Roel : « le RSEQ est particulièrement soucieux de prévenir l’initiation au tabac et l’habitude de fumer chez les jeunes et les jeunes adultes qui constituent la clientèle cible de l’industrie du tabac. Dans l’esprit de notre projetDe Facto, fondé sur une approche de dénormalisation de l’industrie du tabac et de ses produits, le RSEQ est heureux de constater que certaines dispositions de la loi relatives au marketing des produits du tabac, notamment ce qui touche les saveurs et la cigarette électronique seront renforcées ».
Il demeure que les emballages sont devenus les véhicules promotionnels de premier ordre pour les compagnies de tabac qui, au cours des 10 dernières années, ont produit des paquets de plus en plus petits, jolis, attirants et trompeurs. C’est grâce aux emballages que l’industrie peut associer à leurs produits mortels des images positives. « Les modifications proposées par la ministre Charlebois sont très positives pour la lutte au tabagisme et nous allons l’appuyer », poursuit Monsieur Roel. « Si nous voulons réduire le taux de tabagisme de manière significative, soit de 10 % dans 10 ans, tel que proposé par plus de cinquante groupes de santé auquel le RSEQ s’est joint en novembre dernier[1], il faudra renforcer le projet de loi pour qu’il s’attaque également à l’emballage des produits du tabac, soit le dernier et plus puissant véhicule publicitaire à la disposition des cigarettiers».
Gustave Roel conclut en disant : « Notre organisation est particulièrement heureuse de voir incluse dans le projet de loi des mesures touchant l’aromatisation des cigarettes et petits cigares ». Le sondage exclusif Léger – De Facto réalisé en décembre 2013[2] révèle que les saveurs ajoutées dans les produits du tabac ont une certaine influence sur les débuts du tabagisme chez les jeunes. En effet, pour 60% des jeunes fumeurs ou anciens fumeurs âgés de 18 à 24 ans, l’usage de produits du tabac aromatisés faisait partie de leurs premières expériences avec le tabac.
Un second sondage réalisé en décembre 2014[3] révèle que les jeunes Québécois souhaitent que les pratiques des compagnies de tabac soient légiférées. En effet, 82% des jeunes interrogés sont d’avis que le gouvernement du Québec devrait imposer aux compagnies de tabac de standardiser l’apparence de leurs produits dans un emballage neutre, 77% qu’il devrait interdire le développement de nouveaux produits du tabac et 70% qu’il devrait interdire l’ajout de saveurs aux produits du tabac.
Conséquemment, le RSEQ appuie le projet de loi et souhaite son adoption dans les plus brefs délais, tout en espérant une amélioration significative de celui-ci afin d’y inclure des mesures visant à standardiser l’emballage des produits du tabac et ainsi avoir un projet de loi qui vise des objectifs sérieux de réduction du tabagisme.
[2]Méthodologie du sondage Léger-De Facto-Le sondage a été réalisé en ligne du 4 au 8 décembre 2013 par Léger auprès de 502 jeunes Québécois âgés de 18 à 24 ans. La marge d’erreur maximale est de 4.4 % dans un intervalle de confiance de 95 % (19 fois sur 20).
[3] Méthodologie du sondage Léger-De Facto-Le sondage a été réalisé en ligne du 1er au 7 décembre 2014 par Léger auprès de 500 jeunes Québécois âgés de 12 à 24 ans. La marge d’erreur maximale est de 4.4 % dans un intervalle de confiance de 95 % (19 fois sur 20).